jeudi 17 avril 2014

Les enfants n’appartiennent à personne !

16 AVRIL 2014 par MARIEMERLIN dans LA UNE, SOCIÉTÉ avec 5 COMMENTAIRES

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Madame Laurence Rossignol reconnaît avoir dit que « les enfants n’appartiennent pas à leurs parents » et elle a tout à fait raison puisqu’ils sont des êtres humains, de leur conception à leur mort. Ils ne peuvent donc être la propriété de quiconque et n’appartiennent qu’à eux-mêmes (et à Dieu). Toute autre conception ferait des enfants des esclaves ou des marchandises, ce qui n’est pas concevable. Elle dément, à juste titre, avoir dit ensuite qu’ils «appartiennent à l’État». Et elle aurait eu tout à fait tort de le dire, pour la même raison.
Il faut cependant préciser que les enfants sont confiés à leur père et à leur mère, ou, en cas de nécessité, à ceux qui en tiennent lieu. Ceux-ci ont la charge de les élever, c’est-à-dire de les faire monter de l’état d’êtres – certes humains et
possédant toute la dignité d’êtres humains, mais qui ne parlent pas et donc s’expriment peu (seulement par les pleurs, les gestes, les expressions du visage) et qui ignorent presque tout du monde qui les entoure – à celui d’adultes responsables. Ils ont aussi la charge de les protéger et d’abord contre eux-mêmes, contre les dangers qu’ils peuvent rencontrer alors que l’ignorance du monde qui les entoure les laisse encore incapables d’y faire face.
Cette responsabilité-là, c’est essentiellement celle des parents et nul, ni l’État, ni l’École ne peut se substituer à eux pour l’exercer, même s’ils peuvent les aider dans la mesure où ils n’y parviendraient pas seuls. Et ni l’État, ni l’École n’ont le droit de prendre les enfants pour cobayes en vue de vérifier ou d’infirmer des théories comme celle du « gender » ou encore de « changer de civilisation » (selon les propos de Mme Taubira).
Il ne devrait donc pas être possible de dire ou de laisser entendre que « les enfants appartiennent à l’État« , alors qu’ils ne peuvent appartenir à personne. Il ne devrait pas être possible de dire que l’on devrait « arracher » les enfants aux influences familiales, puisque c’est précisément la famille qui doit élever les enfants de la naissance à l’âge adulte. Il ne devrait être permis à aucun enseignant de sortir de son rôle d’enseignant (chargé de donner aux enfants les connaissances nécessaires pour mener leur vie adulte) autrement qu’en collaborant éventuellement avec les parents à l’éducation des élèves. Il ne devrait pas leur être permis de se concevoir comme « premiers éducateurs », chargés par l’État, supposé propriétaire des enfants, de leur éducation. Ils ne devraient pas se croire en charge d’éduquer les enfants et de façonner leur esprit à leur guise ou selon des principes édictés par l’État, à l’insu des parents et/ou contre les intentions de ceux-ci. Ils ne peuvent agir en éducateurs que du consentement des parents, en collaboration avec eux et de façon totalement transparente à l’égard de ceux-ci.
Seuls des parents gravement maltraitants et/ou négligents peuvent – après sérieuse enquête et sous le contrôle de la justice – être privés de leur droit et de leur devoir d’éduquer leurs enfants et voir ce droit et ce devoir confiés à d’autres.
Marie Merlin

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