vendredi 30 octobre 2015

Quand on veut noyer le poisson on dit qu’il est d’extrême-droite


Par Lucien SA Oulahbib

Ce proverbe (sans doute martien) en dit long sur le degré d'ignorance et de mauvaise foi de toute la faune médiatico-politique (promotion canapé souvent) du bloc totalitaire allant du PS en passant par le front de gauche et la droite et centre post gaulliste et post libéral.

Car généralement sera dit d'extrême droite tout partisan d'un régime de dictature anti-parlementaire ; sauf que cette position a été accaparée par le léninisme cette déviation du marxisme (à la suite de l'écrasement de la Commune de Paris) et qui est aujourd'hui plutôt défendue en majorité par les zadistes et l'ultra-gauche des blacks blocs (résidus de l'extrême gauche européenne ultra-violente) dont les accointances avec certains "antifa", écologistes, mélenchonnistes (partisans de la chemise déchirée et, quand ce sera le moment, celui du lynchage social) s'avèrent de plus en plus évidente.

Ce sont eux qui sont les plus dangereux pour la démocratie tempérée de nos contrées si attrayantes

pour le monde entier en particulier pour les États faillis du nationalisme arabe.

Et pourtant ces totalitaires (au sourire d'ange à voire leurs égéries épancher leur vis/vie intime) ont réussi le tour de force idéologique à masquer leur totalitarisme, patent (depuis les années 50) dans la culture, l'Université, la justice, les médias, tout en cantonnant les "bonnes questions" posées par le FN dans le "racisme" c'est-à-dire la supériorité d'une "race", alors que ce dernier n'a pas une conception racialiste mais assimilationniste (hormis une minorité) et ce à la différence de ceux-là mêmes qui l'attaquent.

En effet, ce sont bien ces derniers qui sont pour une race non dite : celle des "affranchis", partisans de la société scientiste techniciste et dissolvante chassant toute notion d'identité de moi comme étant un frein à la mise sous masse sous pression d'un peuple réduit à une "citoyenneté" abstraite sans aucune autre colonne vertébrale que la soumission au catéchisme suivant (qui permet l'adoubement) :

Tout pluralisme en politique est banni s'il critique la pensée dominante de l'identité guimauve achetée à crédit et jetable si nécessaire. Il en sera de même dans le domaine des moeurs : ainsi ne pas être pro-"gay" du moins "gay de gôche" est un crime de lèse-majesté, d'où d'ailleurs la cause principale  de la haine contre Poutine car quand celui-ci tuait du Tchétchène (même pas islamiste) on n'entendait guère les pleureuses actuelles ; de même un enfant n'a pas à avoir un père et une mère ce serait réactionnaire ; il faut être aussi bien sûr "multi-culturaliste" (Minc, Attali, proposant de l'inscrire dans la Constitution) sauf que c'est confondre culture et folklore car une culture a intrinsèquement la vocation de devenir également constitutive d'une politique et d'un droit afférent comme l'exprime si clairement l'islam ; ce que Trudeau au Canada n'a visiblement pas saisi, mais Obama non plus.

Sauf que le problème n'est même pas là, du moins thématiquement ici : après tout ces gens ont le droit de penser ce qu'ils veulent en démocratie. Mais les critiquer sera apparenté à une "position d'extrême droite" voilà le hic, le dilemme, et à vrai dire la marque d'une pensée inquisitrice à essence totalitaire qui veut faire peur avec du prêt à penser "intimidant" comme le dit Laurent Fidès.

Les plus énervés tels un Valls (qui veut compenser cacher son libéralisme économique supposé par un surcroit de haine anti-fasciste donnée comme gage à une gauche imaginaire) cherchent certes à amalgamer le FN avec le passé de certains de ses courants actuels, sauf que même ce passé est bien compliqué car il n'est pas vrai que l'on puisse réduire toute la droite française d'avant guerre à l'antisémitisme ; même l'Action Française, Maurras, Barrès, ne sont pas réductibles à lui.

Car il semble bien que l'antisémitisme français, hormis Drumont, les anti-dreyfusards, puis la Milice, est bien plus le résultat d'une réaction xénophobe diffuse, une jalousie sociale, à l'ascension des nouvelles couches industrielles scientifiques et culturelles portées par la révolution des techniques et se traduisant par la montée en puissance de métiers autrefois marginalisés (artistes, banquiers, intellectuels…) et qu'avaient en effet occupées nombre de grandes familles juives exclues des métiers dits "nobles" de la diplomatie, de la direction militaire (Dreyfus n'était que capitaine) et bien sûr de l'appareil d'État. Il a fallu 1936 pour voir un Blum arriver au pouvoir. Et si beaucoup d'intellectuels communistes étaient juifs c'était aussi parce que le marxisme représentait une ouverture d'esprit pour les exclus de l'époque (on pourrait dire d'ailleurs la même chose pour ceux qui embrassent l'islamisme…).

Or, tout cela n'a rien à voir ou si peu avec la montée d'un FN qui est plus à analyser du côté de la faillite de l'Europe techniciste, de la dictature normative d'un courant hyper-libertin s'étant accaparée à la suite en effet de la défaite de la droite et de la gauche conservatrice (gaullisme centrisme et stalinisme) des idées de tolérance et de progrès alors que ce courant vogue de plus en plus dans les idéologies anti-science et réchauffistes, bouclant la boucle avec l'animisme tellurique du paganisme européen portée non plus par le nazisme défait mais son homologue post marxiste et tiers-mondiste…

Ne pas comprendre tout cela, c'est ne pas saisir pourquoi un village lambda peut voter désormais FN alors qu'il n'y a guère de "migrants" à ses portes ou pis parmi ses ouailles.

Le problème est (hélas) bien plus vaste complexe que cela. Surtout pour des cerveaux aseptisés par des décennies de bourrage de crâne. Et qui ne fonctionnent plus désormais qu'à l'excitation viscérale du rejet de ce qui n'est pas dans la norme, celle de "l'anomalie" pensant son néant comme seule réalité autorisée.

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